personnel d'entretien
surcharge de travail et harcèlement
des conditions de travail d'un autre âge, ici, à l'université
Tous les matins, de 6h30 à 9h30, et tous les soirs, de 17h00 à 20h, une quarantaine de personnes travaillent à rendre le site de Villetaneuse plus propre et plus agréable à vivre. En marge du monde étudiant, et du monde feutré de l'enseignement et de la recherche, coexiste l'univers rude des entreprises sous-traitantes du secteur du nettoyage. Ces entreprises, connues pour leurs pratiques abusives, profitent de la précarité et de la fragilité d'une main d'oeuvre qui connaît mal ses droits et, bien souvent, maîtrise mal la langue française.
Les entreprises changent, les employés restent
Tous les trois ans, et parfois plus souvent, l'université lance un appel d'offre et passe un marché avec une entreprise sous-traitante. A chaque nouveau marché, le personnel d'entretien travaillant sur notre site est repris par une nouvelle entreprise, mais chaque changement s'accompagne de pressions, de bouleversements et de régressions (nouveaux contrats de travail, perte d'ancienneté, augmentation de la charge de travail, non renouvellement des CDD, etc...). Certaines femmes, travaillent ici depuis plus de trente ans, et sont payées à peine plus que le SMIC horaire, ce qui fait pour un temps partiel, près de 800 euros mensuels. Leurs postes, qui de toute évidence correspondent à des besoins permanents, ont été externalisés par l'université pour éviter d'avoir à embaucher de vrais emplois stables de la fonction publique, avec des salaires convenables et des conditions correctes.
Harcèlement quotidien
A ces problèmes structurels, il faut ajouter, les pratiques d'un encadrement particulièrement agressif: humiliations, ordres abusifs, manque de respect, non prise en compte de problèmes de santé, pressions, chantages, sont le lot quotidien du personnel d'entretien. Ce harcèlement pèse lourdement sur la santé physique et morale des salariés, entraînant dépressions et arrêts de travail. Mettre fin à ce harcèlement est une des principales revendications immédiates du personnel.
Une nouvelle entreprise particulièrement odieuse
En janvier 2006, après Arcade, Penauille puis Challencin, le marché du nettoyage est attribué à La Maintenance de Paris, une entreprise qui a déjà fait parler d'elle dans la presse, par ses pratiques moyenâgeuses. Depuis janvier, nous avons constaté une nette augmentation de la charge de travail due à une diminution du personnel et à la réorganisation de certains secteurs. Le personnel demande un retour à l'organisation précédente et le remplacement effectif de tous les départs (départs à la retraite et non renouvellement de CDD) et du personnel absent (maladie, accidents du travail, etc.). De nombreux autres abus sont à déplorer: retards importants dans les versements des salaires, non respect des libertés syndicales, mise à l'écart des personnes souffrant de problèmes de santé, travail nouveau du samedi, aggravation du harcèlement, etc. Certains, par peur de perdre leur travail, en sont même arrivés à travailler sur leur temps personnel pour pallier à la surcharge de travail permanente ; les autres n'arrivent pas à tout faire correctement.
Que faire?
Le lundi 27 mars à 9h30, une délégation se rendra à la présidence de l'université pour exiger une amélioration des conditions de travail. Il faut que nous soyons nombreux pour faire pression sur la présidence afin qu'elle prenne ses responsabilités et trouve des solutions durables à ce problème récurrent.
départ d'une délégation à la présidence,
lundi 27 mars, 9h30 (précises) dans le forum
venez nombreux!